Contexte clinique
Trichinellose
La trichinellose est une maladie parasitaire cosmopolite, contractée par ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite contenant des larves infestantes d’un nématode du genre Trichinella, comprenant 12 taxons différents pour lesquels l’homme est une impasse parasitaire (Pozio et al., 2013).
Ce parasite présente la particularité d’être vivipare et d’effectuer son cycle dans sa totalité chez un même hôte. Les larves L1 infestantes libérées par la digestion deviennent rapidement adultes après 4 mues. Chaque femelle fécondée libère 500 à 1000 larves L1 qui migrent par voie sanguine et lymphatique dans tout l’organisme pour s’encapsuler préférentiellement dans les fibres musculaires striées dont elles détournent le métabolisme et où elles peuvent survivre des années.
Plus de 150 espèces de mammifères et d’oiseaux peuvent héberger des larves de trichines dans leurs muscles. Le porc reste l’acteur principal du cycle domestique bien que la transmission par le porc ait régressé dans les pays où l’abattage et les porcheries sont contrôlés et la viande de porc traditionnellement consommée bien cuite. Le sanglier est responsable d’une recrudescence de petites épidémies notamment en France. Des épidémies dues à la viande de cheval ont été observées dans les pays où cette viande est consommée crue ou peu cuite (France, Italie…) (Gottstein et al., 2009).
Les manifestations cliniques de la trichinellose se déroulent habituellement en quatre phases : une phase d’invasion courte, sous formes de diarrhées (12-48 premières heures) une phase d’incubation (digestive) de 1 à 3 semaines, une phase aiguë (fièvre, myalgies, œdème de la face, asthénie et parfois complications) et une phase de convalescence. La mort peut survenir dans un contexte de sepsis ou de défaillance viscérale ou cardiaque suite à l’enkystement de larves dans ces organes. Des séquelles sont possibles en cas d’atteinte sévère du système nerveux central et du myocarde. Des formes inapparentes sont retrouvées, dues le plus souvent à des infestations parasitaires minimes (Diaz et al., 2020).
Le diagnostic clinique, épidémiologique et biologique (hyperéosinophilie, enzymes musculaires) est confirmé par la sérologie et la biopsie musculaire. Cette dernière étant un acte invasif et présentant un risque de faux négatif, il n’est pas pertinent de la réaliser sur tous les patients d’un cluster épidémique : une fois le diagnostic de certitude établi pour une personne, tous les cas secondaires de l’épidémie peuvent être considérés positifs sur la seule sérologie (Bruschi et al., 2019).
Parmi les techniques sérologiques, IFA et ELISA sont les plus utilisées. Elles présentent cependant des problèmes de spécificité et de sensibilité pouvant être liés à l’antigène plus ou moins purifié qu’elles utilisent : réactions croisées avec d’autres nématodes et certaines maladies auto-immunes (antigène larvaire total), problèmes de sensibilité durant les premières semaines de l’infection (antigène Excrétion-Sécrétion – ES) (Barennes et al., 2008).
RÉFÉRENCES SCIENTIFIQUES
- Andiva S, Yera H, Haeghebaert S, Tourte-Schaefer C, Magnaval JF, Dupouy-Camet J. Comparative evaluation of a latex agglutination test, two Elisa tests and a Western blot test for the serodiagnosis of human trichinellosis. 2002; Ann Biol Clin (Paris). 60(1):79-83
- Barennes H, Sayasone S, Odermatt P, De Bruyne A, Hongsakhone S, Newton PN, et al. A major trichinellosis outbreak suggesting a high endemicity of Trichinella infection in northern Laos. 2008 Jan; J Trop Med Hyg. 78(1):40–4.
- Dorny P, Praet N, Deckers N, Gabriel S. Emerging food-borne parasites. Vet Parasitol. 2009 Aug 7;163(3):196–206.
- Dupouy-Camet J. Trichinellosis: still a concern for Europe. Eurosurveillance. 2006 Jan 1;11(1):3–4.
- Dupouy-Camet J, Talabani H, Ancelle T. Trichinellosis. 2010; Rev Prat 60(2) :159‑164
- Gottstein B, Pozio E, Nöckler K. Epidemiology, diagnosis, treatment, and control of trichinellosis. 2009; Clin Microbiol Rev. 22(1):127-145.
- Nöckler K, Reckinger S, Broglia A, Mayer-Scholl A, Bahn P. Evaluation of a Western Blot and ELISA for the detection of anti-Trichinella-IgG in pig sera. 2009 Aug 26; Vet Parasitol. 163(4):341–7
- Pozio E. The opportunistic nature of Trichinella–exploitation of new geographies and habitats. 2013 May 20; Vet Parasitol. 194(2–4):128–32.
- Pozio E. World distribution of Trichinella spp. infections in animals and humans. 2007 Oct 21; Vet Parasitol. 149(1–2):3–21.
- Pozio E, Zarlenga DS. New pieces of the Trichinella puzzle. 2013 Nov; Int J Parasitol. 43(12–13):983–97.
- Rainova I, Kaftandjiev I, Harizanov, R, Tsvetkova N, Jordanova D, Marinova I. Outbreaks of human trichinellosis, still a challenge for the public health authorities in Bulgaria. 2016 August; J Pub Health 24(4):291–297.
- Yera H, Andiva S, Perret C, Limonne D, Boireau P, Dupouy-Camet J. Development and Evaluation of a Western Blot Kit for Diagnosis of Human Trichinellosis. 2003 Sep; Clin Diagn Lab Immunol. 10(5):793–6.
- Yera H, Mergey T, Limonne D, Lureau P, Dupouy-Camet J. Seroprevalence of Trichinella antibodies in blood donors in France. 2011; 13th ICT (Int. Conf. on Trichinellosis), Changchun, China.
LE TEST TRICHINELLA E/S Western Blot IgG
En France, la Haute Autorité de Santé recommande la recherche d’anticorps circulant par immunoblot pour la confirmation du diagnostic de trichinellose après les sérologies classiques de dépistage (Argumentaire HAS, 2018). Il en est de même pour le CDC américain (DPDx, Trichinellosis, 2017).
Plusieurs études ont montré l’efficacité de l’immunoblot à obtenir un diagnostic précoce, permettant une prise en charge rapide et limitant les complications liées à l’infection (Yera et al., 2003, Gamble et al., 2004, De Bruyne et al., 2006).
Le test TRICHINELLA ES Western Blot IgG, avec les excellentes performances de la technique d’immunoblot, se positionne ainsi parfaitement en tant que test de confirmation du diagnostic de la trichinellose.
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