Contexte clinique

Schistosomiases


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Les schistosomiases (bilharzioses) sont des zoonoses dues à l’infection par des trématodes hématophages, vivant dans le système circulatoire, du genre Schistosoma. Six espèces sont pathogènes pour l’homme : S. haematobium, S. mansoniS. japonicum (les 3 espèces majeures), S. mekongi, S. intercalatum et S. guineensis. Elles sont responsables de trois formes d’affections chez l’Homme : intestinale, urogénitale ou artérioveineuse.

Les différentes espèces se ressemblent et présentent un cycle similaire. Elles diffèrent par la nature de l’hôte intermédiaire, mollusques aquatiques qui jouent un rôle déterminant dans l’épidémiologie de la maladie, et par la physiopathologie de la maladie en phase d’état (schistosomiases urinaires pour S. haematobium, artérioveineuses pour S. janonicum et S. mekongi, schistosomiases intestinales pour les autres S. sp.). Chaque espèce est endémique avec cependant des zones où plusieurs espèces peuvent être retrouvées.

Malgré tout, les récentes avancées dans le domaine ont montré que les schistosomes avaient la possibilité de s’accoupler avec des vers d’autres espèces (Kincaid-Smith et al., 2021), ce qui peut aboutir à des formes mixtes, comme par exemple une schistosomiase urinaire avec des œufs de S. mansoni. Ce type d’hybridation pose également des questions, encore non résolues, sur les possibles réservoirs de tels hybrides (Le Govic et al., 2019).

Après le cycle asexué du parasite dans le mollusque, l’infection de l’Homme (hôte définitif) se fait par pénétration transcutanée de la forme larvaire infectante libre ou furcocercaire du parasite lors de contact prolongé avec de l’eau douce contaminée (baignades, travaux agricoles ou domestiques, ablutions). Les formes adultes se logent dans les veines de leur hôte où a lieu la reproduction. Chaque espèce possède un tropisme spécifique pour certaines veines, qui détermine ensuite si les œufs sont ensuite relargués via les déjections ou l’urine. Les œufs éclosent ensuite dans l’eau pour libérer un miracidium cilié pouvant infecter les mollusques (Colley et al., 2014).

La première phase de l’infestation correspond à la pénétration cutanée des vers, qui peut provoquer une éruption locale éventuelle aux points de pénétration des cercaires, ou dermatite cercarienne ou « du nageur ». À l’infestation cutanée, succède après plusieurs semaines la phase d’invasion (ou toxémie, schistosomiase aiguë, fièvre de Katayama) pendant quelques semaines puis la phase d’état (atteinte viscérale, variable selon l’espèce). Signes cliniques et pronostics sont extrêmement variables et sont fonction du parasite, de l’individu et du mode de contamination (massif d’emblée ou progressif, répété, chronique…). Il a récemment été montré un risque accru de co-infection au virus du SIDA pour des schistosomiases urogénitales à S. haematobium (LoVerde, 2019).

L’OMS estime à 230 millions le nombre d’individus présentant les symptômes de l’infection, 800 autres millions étant considérés comme population à risque. À l’état endémique dans 74 pays (Afrique Subsaharienne (92% des cas), Méditerranée Orientale, Asie, Amérique Latine et Caraïbes), les schistosomiases sont de plus en plus souvent diagnostiquées à l’échelle du monde entier du fait des flux migratoires et du tourisme croissant (WHO, 2020).

Depuis 2011, l’Europe du sud fait face à la réémergence de cas de schistosomiases, alors même que le parasite était considéré comme éradiqué dans cette région. Les premiers cas seraient d’origine Corse, et dus à une nouvelle espèce hybride entre S. haematobium et S. bovis (espèce non pathogène pour l’homme). Ces récentes découvertes ont fait l’objet de plusieurs études et sont suivies de près par les organismes de santé (Moné et al., 2015, Boissier et al., 2015, Holtfreter et al., 2014).

Le diagnostic repose sur l’épidémiologie, la clinique, la parasitologie directe (recherche des œufs, selon les espèces, dans les urines, les selles, réalisation d’une biopsie rectale), l’imagerie médicale (ultrasonographie), les données biologiques (hyperéosinophilie, hématurie, protéinurie…), la recherche d’antigène soluble et la sérologie.

L’immunofluorescence indirecte (IFI), l’Hémagglutination indirecte (HAI), et l’ELISA sont le plus souvent pratiquées. Utilisant des antigènes naturels plus ou moins purifiés, des antigènes recombinants, ces techniques peuvent présenter des problèmes de sensibilité et/ou de spécificité (Gray et al., 2011).

RÉFÉRENCES SCIENTIFIQUES

LE TEST SCHISTO II Western Blot IgG

La Haute Autorité de Santé française et le CDC américain recommandent la recherche d’anticorps circulants par immunoblot (Western Blot) pour la confirmation du diagnostic de la schistosomiase après les sérologies classiques de dépistage (Argumentaire HAS, 2017, DPDx Schistosomiasis, 2019).

Grâce à ses hautes performances, y compris en cas d’infection par des hybrides, le Western blot peut aujourd’hui être considéré comme gold standard pour le diagnostic initial de la schistosomiase (Guegan et al., 2019).

Pour pouvoir répondre à l’exigence de la demande, nous avons développé un test fiable basé sur la technique de Western Blot. Couplé à l’utilisation d’antigènes naturels (S. mansoni et S. haematobium) hautement sensibles, le test SCHISTO II Western Blot IgG se positionne ainsi parfaitement en tant que test de confirmation du diagnostic de la schistosomiase.

LE TEST SCHISTOSOMA ICT IgG-IgM

Sa facilité de mise en œuvre, sa rapidité de rendu de résultat et sa fiabilité font du test rapide SCHISTOSOMA ICT IgG-IgM une excellente technique de dépistage. Particulièrement adapté aux laboratoires de première ligne ou aux laboratoires réalisant de petites séries, il remplace de manière avantageuse les autres techniques de dépistage.

De plus, ses excellentes performances lui permettent d’être utilisé de manière isolée pour le dépistage de patients, avant instauration d’une thérapie lors d’une campagne sur le terrain par exemple, en cas d’impossibilité de confirmation Western Blot (Beltrame et al., 2017).

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